« Quand la télévision libère le cinéma », dans Une télévision allumée : les arts dans le noir et blanc du tube cathodique, Paci, V, et Boisvert, S. (dir.). p. 77-97, Paris : PUV, 2017
À considérer les relations entre le cinéma et la télévision durant les années cinquante, on pourrait s’arrêter sur le constat d’une lente amélioration des rapports entre, d’un côté, une industrie qui voit ses profits s’effriter et, de l’autre, un médium émergeant qui peine à assurer la réussite de ses premiers entrepreneurs. Cette relation débute sous de sombres auspices. Les grands studios américains voient d'un mauvais œil le nouveau médium télévisuel. Si certains d’entre eux se lancent dans des investissements ou des expérimentations à la télévision, ils se heurtent à de nombreux obstacles. On peut nommer parmi les plus marquants : le mécontentement de la part des exploitants de salle, les faibles revenus publicitaires dégagés par la diffusion télé de leurs films et les réglementations antitrust . Les réseaux de télévision naissants, quant à eux, sont issus des grandes compagnies de radiodiffusion (NBC, CBS, ABC). Ils s’orientent vers la programmation en direct, sans que cette particularité leur permette toutefois d’échapper à l’influence des studios. Méfiants, ceux-ci refusent de céder les droits des récits à succès. Pourtant, les deux médiums ont besoin l’un de l’autre ...
- Lieu
- Paris
- Date
- 2017
- Édition
- PUV
