Ce cours présente différentes pistes que les théories du cinéma ont parcourues. Le regard amoureux du cinéma de l’école de la photogénie, la conception du cinéma comme rythme, celle du cinéma comme filiation de la photographie – à l’origine des matrices théoriques réalistes –, les conceptions langagières, psychanalytiques ou encore matérialistes du cinéma, seront l’objet plus spécifique de nos rencontres. Certes, pour engendrer des visions théoriques aussi disparates, le cinéma y est à chaque fois considéré sous une lumière différente. Nous essayerons d’éclaircir tout ça, invoquant la complexité du phénomène cinématographique : des conceptions qui questionnent l’origine du média, de l’œuvre, ou encore qui interrogent la circulation de son sens, se plaçant du côté du spectateur et de sa réception.

Ce cours permet aux étudiants de se familiariser avec certains courants de l’épistémologie contemporaine qui ont exercé une influence sur le développement des études en communication. Il permet d’identifier et d’analyser les présupposés épistémologiques et idéologiques véhiculés par les discours en communication : néopositivisme, phénoménologie, herméneutique, constructivisme, philosophie du langage, etc. En outre, il permet de discerner les liens entre ces présupposés (épistémologie et idéologie) et certaines orientations méthodologiques qui donnent lieu au choix de différentes stratégies de recherche.

Ce cours introduit les différentes méthodologies, récentes et traditionnelles, qui ont présidé à l’étude, l’analyse et la critique d’œuvres cinématographiques. Il présente les fondements épistémologiques de ces différentes approches ainsi que le contexte historique et culturel où elles sont nées. Il invite l’étudiant à porter un regard critique sur ces différentes méthodes et à dégager les forces et les limites de chacune d’entre elles. Le cours vise également à aider l’étudiant à s’approprier les principales étapes du processus de recherche et de structuration du mémoire, en relation avec l’un des trois axes structurants du profil : production, diffusion, réception.

Analyser et comprendre les continuités et les ruptures qui marquent le passage du cinéma du support argentique au numérique. L’historique des grandes étapes du développement du cinéma, allant des premières inventions jusqu’à son industrialisation sera abordée. Les cours porteront aussi sur l’analyse de l’émergence du mode de production numérique (du dessin animé aux longs métrages), des liens communs et des spécificités entre le cinéma argentique et les modes de production numérique; les enjeux et les défis propres à chacun seront également étudiés.

Une partie importante des technologies numériques s’est développée par le biais de dispositifs personnels (téléphones et montres intelligents, tablettes, bracelets, etc.) qui sont également devenus des outils de captation en soi (son, images et vidéo), auxquels se sont ajoutés les caméras portables « sportives » (GoPro), les drones et les caméras de surveillance domestiques. Ce cours vise à définir, analyser et comprendre les usages et impacts de ces outils de captation dans leurs contextes esthétique, social, économique et politique. Le cours s’attardera également à présenter et analyser des œuvres de création (fictions, documentaires et expérimentales) réalisées avec ces dispositifs de captation. Les étudiants seront invités à produire, présenter et analyser leurs propres productions.

Ce cours propose une réflexion en profondeur sur les enjeux complexes et pluriels qui se posent au cinéma documentaire. L’accent portera plus spécifiquement sur le documentaire contemporain. L’analyse critique des diverses approches de réalisation permettra de s’interroger sur les différentes conceptions du cinéma qui s’y déploient. La problématique propre au documentaire, soit celle du rapport à la réalité, sera attentive à l’inévitable hybridation entre l’écriture d’un récit fictionnel et l’observation du réel. La démarche pédagogique du séminaire consistera en un aller-retour entre des textes théoriques, le visionnement des films et l’échange en atelier.

Ce cours propose une lecture diachronique et intermédiale des expérimentations qui marquent l’histoire du film documentaire, des premiers temps du cinéma aux propositions multimédias et interactives diffusées aujourd’hui en ligne. Outre les aspects formels et l’esthétique des corpus d’images analysés, on sera attentif aux contextes d’émergences de ces expérimentations : au sein d’institutions (l’ONF), de groupes d’artistes indépendants (Chris Marker et le collectif SLON), de productions commerciales (le rôle de la télévision privée) ou de réalisations amateurs (l’utilisation des technologies personnelles de captation/diffusion). Cette exploration nous amènera à mieux comprendre et situer certaines des notions clés du documentaire : rôle et place du/de la cinéaste ; montage et documents ; prototype et rapport à la technologie ; médias de masse, forme et idéologie.

Autour de quelques œuvres marquantes de l’histoire du cinéma, ce cours propose de placer une série de repères permettant de situer les grands mouvements esthétiques, les tournants technologiques et les différents contextes entourant le cinéma, des premiers temps à nos jours. Un parcours chronologique nous conduira à travers des passages (institutionnalisation, avènement du son synchrone), des ruptures (les Nouvelles Vagues), mais aussi des renvois et des retours entre différentes époques et styles. Le cours vise, par ailleurs, le développement d’une sensibilité esthétique et thématique autour de l’image animée, ainsi qu’une introduction aux méthodes de recherche en histoire du cinéma.